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Interview Jc Staignier, un auteur passionné

Découvrez Jc Staignier, un auteur passionné

Jc Staignier, auteure talentueuse de fictions historiques et contemporaines, captivée par de nombreux lecteurs avec ses histoires mêlant humour, amour et émotion. Son blog, « Le blog d'une rousse péteuse », est une véritable mine d'or pour les amateurs de littérature et d'histoire. Vous y trouverez des anecdotes personnelles, des astuces pour les auteurs, et des extraits de ses œuvres.

Aujourd'hui, nous avons l'honneur de présenter une interview exclusive avec Jc Staignier.


Débuts et inspirations

o Veuillez nous parler de vos débuts en tant qu’écrivaine et de ce qui vous a

inspiré pour écrire votre premier livre ?


Bonjour, Fabien. Tout auteur passionné est avant tout un lecteur enthousiaste et avide

d’histoires. Grande amatrice de fictions historiques, depuis mon plus jeune âge, je n’ai

marqué aucune hésitation pour choisir le genre de mon premier roman.


o Vous avez mentionné que vous avez commencé à écrire à l’âge de 14 ans, mais

avez repris l’écriture en 2016. Qu’est-ce qui vous a motivé à reprendre après

cette longue pause ?


À la suite d’un imprévu, j’ai dû arrêter mon travail dit alimentaire. J’ai enfin pu dégager du

temps pour reprendre mon rêve là où je l’avais abandonné.

 Processus d’écriture

o Quelle est votre routine d’écriture ? Avez-vous des rituels particuliers qui vous

aident à vous concentrer ?


La concentration est un sujet sensible en lien avec mon caractère. Si le moral va bien, je

peux écrire un roman en quelques semaines (hors corrections et recherches, bien entendu). Si

le moral va mal, j’éprouve beaucoup de difficultés à écrire, pouvant même abandonner cette

passion pendant un long moment. En clair, je n’ai vraiment pas de routine, tout dépend de

mon état d’esprit.


o Vous avez mentionné aimer manger pendant que vous écriviez. Il y a d’autres

habitudes ou environnements spécifiques qui vous aident à prendre la plume ?

J’ai besoin d’une bonne tablette de chocolat, mon péché mignon, mais aussi de calme, de

beaucoup de calme. Je n’écoute ni radio ni télévision en journée, le moindre bruit me semble

une agression pour mes oreilles.

Œuvres et thèmes

o Veuillez nous parler de votre saga « Le Destin des cœurs perdus » et de ce qui

vous a inspiré à écrire ?


Vous êtes-vous déjà réveillé en vous souvenant parfaitement de l’un de vos rêves ? C’est ce

qui m’est arrivé en 2016. Comment oublier cette femme aux cheveux roux, cet homme aux

cheveux noirs, ce château dans le paysage brumeux d’une époque lointaine ? Je me suis levée

et j’ai retranscrit sur papier toutes mes idées. Ainsi est né le premier tome d’une sage

médiévale et familiale incontournable pour les adeptes du genre. Cette saga me ressemble,

elle est remplie de passion, de fougue, de tristesse, de joie et d’espoir.


o Quels thèmes récurrents aimez-vous explorer dans vos écrits, et pourquoi ces

thèmes sont-ils importants pour vous ?


L’humour est un thème récurrent dans mes romans. Mes histoires peuvent être tragiques,

historiques, romanesques, il est toujours présent. En second, chaque roman décrit une histoire

d’amour. Rire et aimer sont deux verbes que je tente toujours de conjuguer à tous les temps.


Développement des personnages

o Comment développez-vous vos personnages ? Avez-vous une méthode

particulière pour les rendre vivants et complexes ?


Mes personnages ne sont jamais « lisses ». Ils ont autant de qualités que de défauts, c’est ce

qui les rend humains.


o Y a-t-il un personnage de votre saga avec lequel vous vous sentez proche ?

Oui, Aelis de Percival. J’ai certainement son sens de la repartie et la même manière de voir

la vie, même si son époque est très éloignée de la mienne.


Réception et critiques

o Quels types de retours avez-vous reçus de vos lecteurs sur vos livres, en

particulier sur « Le Destin des cœurs perdus » ?


En règle générale, les retours sont bons, mais une critique est souvent personnelle et varie

selon le lecteur. Certains ont adoré la saga, d’autres l’ont détestée. Les critiques sont une

manière de voir comment les autres perçoivent vos romans et c’est assez instructif. Un auteur

doit retenir qu’il ne peut pas plaire à tout le monde. En tant que lectrice, je me méfie des trop

bonnes notes sur un roman ; plus il est vendu ou lu, plus il risque de recevoir de mauvaises

notes. Au niveau des commentaires, ce qui déplaît à une personne (exemple : pas assez fleur

bleue) peut plaire à une autre.


o Comment gérez-vous les critiques négatives et quelles leçons en tirez-vous ?

Certaines critiques m’ont aidée à m’améliorer, si constructives, que j’ai suivi ces conseils à

la lettre. Je parle de critique sur le fond d’un roman. Le lecteur qui réécrit l’histoire de l’auteur

avec ce genre de commentaire « j’aurais aimé que le roman se termine de cette façon, j’aurais

préféré que la robe de l’héroïne soit verte et non bleue », je ne m’y attarde pas. Un auteur ne

peut pas et ne doit pas écrire à la carte. Quant aux fameuses notes « 1 étoile » sans

commentaire, elles ne méritent pas que l’on s’attarde dessus. On ne sait absolument pas ce

qu’elles reflètent. Le lecteur a-t-il mis une étoile parce qu’il jugeait que le roman était mal

écrit ou simplement parce qu’il n’aimait pas l’histoire ? L’auteur ne le saura jamais.

Projets

o Pouvez-vous nous parler de vos projets ? Avez-vous un nouveau livre en

préparation ?


Je dois écrire le second tome de ma romance historique, Un masque pour deux sœurs.

Heureusement pour le lecteur, c’est une histoire indépendante du premier tome, car, pour

l’instant, je cherche encore l’inspiration. Je ne peux pas écrire si je ne trouve pas une idée

originale pour mon roman. Je n’aime pas le remplissage tout simplement.


o Vous avez travaillé sur des collaborations comme « De Miroir et d’Amour »

avec Julie-Anne B. Pouvez-vous nous parler de cette expérience et de ce

qu';elle a apporté à votre écriture ?

Ce quatre mains a été une belle réussite lors de sa sortie aux éditions Gloriana. Le

mélange du style d’écriture (l'un contemporain, l'autre historique) a séduit de

nombreuses lectrices et quelques lecteurs. Il s’agissait tout de même d’une romance,

ce qui explique que les femmes étaient surtout notre «public».

Une belle expérience que je renouvellerai plus. À cette époque, je n’étais pas encore

aussi indépendante qu’à présent. Je suis devenue ce qu’on appelle un loup solitaire. Je

pense que beaucoup d’auteurs se définissent ainsi.


Vie personnelle et Influences

o Quels auteurs ou livres vous ont le plus influencé dans votre carrière ?

L’auteure qui m’a donné l’envie d’écrire est Barbara Cartland. À douze ans, j’adorais la

romance historique et cette auteure était sans contexte, la reine de ce genre de récit. Mes goûts

en matière de lecture ont changé au cours des années, mais je n’oublie pas mes premières

amours.


o Vous avez un sens de l’humour très présent sur votre blog et dans vos

interactions. D’où tirez-vous cette énergie et cet humour ?


Je peux déjà vous dire que je ne fais pas rire tout le monde… Certains ont trouvé que mon

humour était lourd, je trouve cette affirmation très légère. Je possède un humour assez

caustique, une bonne dose d’autodérision (la seule manière de bien accepter les critiques et

d’en rire) et je retranscris souvent mes joutes verbales dans mes romans. Vous prendrez bien

un soupçon de romance ? est loin d’être simplement une romance comme son titre l’annonce.

Ce livre est une adaptation de la vie d’une auteure de romances avec ses hauts et ses bas.

Auteurs, lecteurs et éditeurs, tout le monde peut se reconnaître dans cette comédie autour du

couple et du monde littéraire. Je vous le conseille pour découvrir mon humour.

D’où je tiens cette énergie ? Mon père était électricien, ça compte, vous pensez ?

Conseils aux écrivains en herbe

o Quels conseils donneriez-vous aux écrivains en herbe qui souhaitent suivre vos

traces ?


Il m’arrive de donner sur mon blog des conseils aux auteurs débutants. Par exemple, un

lexique médiéval pour ceux qui écrivent sur cette époque. Pour le reste, je leur dirais

simplement : restez vous-mêmes, écrivez ce qui vous plaît et ne vous laissez jamais

démoraliser par les critiques. (Plus facile à écrire qu’à faire…)

Personne ne pourra vous aider à écrire le prochain best-seller. C’est un peu comme le

secret de la jeunesse éternelle, une utopie. Comptez un peu sur le facteur chance et

énormément sur un bon marketing. Peut-être ensuite, votre talent sera-t-il reconnu.


o Y a-t-il des erreurs que vous avez commises au début de votre carrière et que

vous aimeriez conseiller d’éviter aux autres auteurs ?


Des tonnes, mais les erreurs servent à se corriger. Elles sont utiles à un parcours, aussi

utiles que les réussites. Ma plus grande erreur a été de croire à un monde littéraire solidaire.

J’ai vraiment tenté à une époque de créer un monde littéraire où tous les auteurs (autoédités

ou en maisons d’édition) se soutiendraient, seraient amis, partageraient avec les autres. J’ai


vite déchanté, non pas vite… il m’a fallu au moins quatre ans pour le comprendre. J’ai

quelques amis fidèles qui partagent mes valeurs, je ne m’occupe plus que de ceux-là.

Relation avec les lecteurs

o Comment interagissez-vous avec vos lecteurs, quelle importance cela a-t-il

pour vous ?


Ah, l’échange avec le lecteur ! Le meilleur moment de la vie d’auteur. Je suis tellement

intimidée en salon lorsque je rencontre mes lecteurs que j’en perds mes mots ! Je rougis, je

blanchis, je deviens verte. Autant je peux être extravertie sur les réseaux, autant la rencontre

avec un lecteur me cloue le bec. (Pour ceux qui me connaissent, oui, je sais : ouf !)

Quel est le retour le plus mémorable que vous ayez reçu d’un lecteur ?

Un lecteur n’imagine même pas ce que ses retours de lecture signifient pour nous. Se dire

qu’une histoire qui sort de notre tête peut plaire à une personne qu’on ne connaît pas du tout,

c’est très émouvant, très gratifiant. J’ai publié mon premier roman en décembre 2018 et mon

cœur arrive encore à bondir en lisant un nouveau commentaire. (Sauf les mauvais

commentaires, mon cœur s’arrête, pensez-y… Un auteur mort est un auteur qui n’écrit

plus).

Au salon Love Story de Mons, j’ai rencontré deux lectrices qui notaient tous leurs achats

sur un carnet. Il y avait des photos des livres, des photos des auteurs, des annotations, etc. J’ai

trouvé cet hommage envers les livres et leurs auteurs très émouvant. Je pense aussi à une

lectrice qui parcourt avec son mari tous les salons de Belgique à la rencontre de ses auteurs

préférés.

Elle se reconnaîtra. Je vais la voir ce dimanche au salon du Slim à Soumagne et je

suis déjà comme un cachet, c’est-à-dire en effervescence.

Merci beaucoup pour cet interview et ce salon virtuel d’été. Une belle expérience à

conseiller à d'autres auteurs.

retrouvez là sur son site web:https://jcstaigniercom.wordpress.com/



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